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le blog de nine accueil fils à papa et fils de p… 10 12 2007 je fais partie de ces grincheux rétrogrades que l’expression « de par », couramment utilisée par les intellectuels de la télé de 2ème partie de soirée, fait hurler à la mort. la phrase « de par les activités illicites de ces individus, bla bla bla… » me met réellement au bord du vomi. doudou n’en peut plus de m’entendre vociférer devant le petit écran : « du fait de, c’est du fait de qu’il faut employer, de par c’est de la merde, ça n’existe pas, tu comprends, ça n’existe pas !! ». petite déjà, je bouillais d’indignation quand les filles de ma nourrice, par ailleurs méchantes comme des teignes, saupoudraient leurs phrases indigentes de « celle-lal ». « moi je l’aime pas celle-lal, elle doit pas aller souvent au coiffeur » . aaarrgh, rien que d’y repenser j’ai encore envie de les étrangler avec leurs tresses de 2 mètres de long, ces tarées de bac à sable. pourtant je ne suis pas sectaire, toute une partie de ma famille va très souvent « au coiffeur » et encore plus souvent « à carrefour »…mais je continue de lutter. parce que si on dit « fils à papa », en revanche on ne dit pas « fils à prostituée* », comme je l’explique très souvent à ma fille qui me répond, du tac au tac « c’est la faute à nanou*, elle dit toujours comme ça ». alors je dis « non, chérie, c’est la faute « de » nanou, pas la faute « à » nanou ». exaspérée, elle finit par me répondre « bon, ben alors c’est la faute d’orthographe ». on pourrait lui opposer que c’est plutôt la faute de grammaire, mais bon, ne chipotons pas, quand ses condisciples, qui ont quelques années de plus, écrivent « g été o coup tif ». ceci dit, les jeunes ne sont pas les seuls à « renouveler » la langue, comme on dit à la télé de 2ème partie de soirée. leurs aînés ne sont pas en reste. entre le « j’kiffe mon taf » de la secrétaire d’etat à la ville et la « bravitude » de l’ex future candidate du ps, il y a de quoi être décomplexé. surtout, que chacun n’hésite pas à y aller de son innovation. moi je propose quand même qu’on soutienne ceux qui sont à la recherche de la véracitude. pour finir, je tiens à souligner une situation inhabituelle qui, à elle seule, devrait nous réconcilier avec la grammaire. en effet, au sein de la république grammaticale, il est plus correct d’ être « fils de prostituée » que « fils à papa ». et ça, ça me fait bien marer. * comme vous l’avez compris, je ne peux faire figurer l’expression populaire habituelle dans ce blog, et encore moins l’employer devant ma fille. **ladite nanou, celle qui va le plus souvent « à carrefour», est par ailleurs ma mère. commentaires : 4 commentaires » catégories : non classé c’est ton anniversaire… 4 10 2007 c’est pas celui de ta mère…non, ta mère c’est sa fête ! c’est vrai qu’avec 10 gosses de 6 ans à la maison, il faut s’attendre à payer de sa personne. c’est sûr, on aurait pu appeler le clown ou la fée, qui nous auraient délestés de 300 euros et de la gestion des terribles en même temps. seulement, sous nos contrées bobos, ils sont tellement incrustés dans les anniversaires qu’à force les mômes ont l’impression de jouer dans « un jour sans fin » – vous savez, ce film dans lequel le gars se réveille tous les matins avec la même phrase sur la marmotte à la radio, et doit se retaper la même journée que la veille. si bien que quand lisa nous a dit, comme si aucune autre option n’était possible « maman, pour mon anniversaire, ce sera le clown ou la fée ? », nous avons décidé, au péril des conventions et de notre santé mentale, de gérer l’événement en interne. je suis quand même une professionnelle de la communication doublée d’une ex-directrice de centres de vacances, faut pas déconner ! en plus, on avait l’arme fatale : une pinata. un truc que les enfants adorent, pour la bonne raison qu’il faut frapper à mort une bestiole en crépon-carton, jusqu’à lui faire cracher son stock de bonbons. autant vous dire qu’on était parés. c’est pourquoi, quand ils sont arrivés à 15 heures pétantes, avec leurs parents pleins de commisération pour notre sort et de joie coupable pour le leur, j’étais confiante. sauf qu’un détail m’avait échappé. en centre de vacances, c’est moi qui commandais. là, ils étaient les invités et ils en voulaient pour leur argent. après avoir sauté sur mon canapé et hurlé à tel point que j’ai dû virer doudou de la maison avec benjamin et ses trois pauvres cheveux dressés sur sa tête, j’ai tenté une reprise en mains. jeu des odeurs, mimes…tout ça a bien duré une demi heure et il me restait 2 heures à tuer. on a fait une chasse au trésor pour trouver le gâteau, qui a tourné au drame parce que chacun n’avait pas trouvé un indice. après, ils se sont jetés sur le gâteau comme s’ils étaient malnutris et on siphonné le coca comme des chasse d’eau. tout en se battant à coup de cuillères en plastiques et de pieds pour les roses en sucre. pleine de fibre éducatrice, je leur ai proposé une construction commune en kapla, les laissant gérer le chantier entre eux 5 minutes. mauvaise idée ! quand je suis revenue certains pleuraient de désespoir devant la construction écroulée, d’autres essayaient de se faire mutuellement bouffer des peluches. au désespoir, je les ai collés devant la télé, ce bon anesthésiant collectif, pendant l’installation de la pinata papillon. ils lui ont tapé dessus pendant une bonne demi-heure, en commençant à se canarder à coups de bâton parce que rien ne sortait. quand doudou a fini par leur verser le contenu sur la tête, ça a été sanglant. ma fille n’a réussi à récupérer que trois bonbons miteux, ses invités se barrant même avec les ailes du papillon. heureusement, elle a trouvé ça génial et était triste que ses amis partent. pas nous. pour l’année prochaine, il faut absolument que je retrouve le numéro de la fée. commentaires : 2 commentaires » catégories : non classé paris au mois d’aout 24 08 2007 que c’est beau, paris au mois d’août…un vrai fantasme de parisien qui peut jouer au touriste dans sa propre ville, tellement les gens autour de lui ne parlent pas sa langue. il peut aussi se prélasser au fronton des terrasses en regardant les pigeons voler. que c’est beau paris au mois d’août…d’habitude. parce que cette année, on pouvait seulement patauger dans les flaques des terrasses en regardant les vélib tomber. on pouvait aussi aller contempler le désastre de paris plage avec nos frères de douleur touristes, errant comme des perdus dans leurs capes disney jaune solei l- ô ironie – et se détruisant les grolles dans le sable mouillé. ou alors on pouvait crever d’une obésité fulgurante, vu que les seuls restos ouverts à paris au mois d’août sont les mcdo. j’ai vu des foules hanter les rues à la recherche d’une boulangerie et se battre pour la dernière baguette, fumer en pleurant un mégot ramassé dans la rue devant le 10ème tabac fermé, s’amputer du pied avec des ciseaux devant les rideaux de fer des pharmacies. quand on travaille, à paris au mois d’août, les autres ne travaillent pas. on doit prendre les bus qui remplacent les lignes en travaux des métros, quand ils ne sont pas enlisés dans les coulées de boue, tous bien serrés comme sur les plages de la côte d’azur, mais sur le périph’. quand on envoie un mail au réseau de nos correspondants, on en reçoit 150 en retour qui disent « je serai absent du 01/08 au 31/08. en cas d’urgence, démerdez-vous ». quand on est malade à paris, au mois d’août, autant dire qu’on est mort. les seuls à répondre à votre souffrance ont des voix métalliques et disent « le cabinet sera fermé du 01/08 au 31/08. en cas d’urgence, appelez les urgences ». et les urgences disent « nous sommes désolés, mais en raison d’un trop grand nombre d’appels, nous ne pouvons donner suite à votre demande, veuillez rappeler plus tard. ». tu m’étonnes que les vieux tombent comme des mouches à paris au mois d’août. même en pleine forme, les chances de survie sont limitées ! alors, à ceux qui disent « que c’est beau, paris au mois d’août » je voudrais répondre « oui, v